Construite à partir de 1934 par l’architecte décorateur Eric Bagge,dans le cadre des Chantiers du Cardinal,l’église de Montrouge symbolise l’invention d’un art chrétien moderne.Consacrée en 1937, elle reste inachevée, faute de moyens financiers pour réaliser la flèche prévue en façade occidentale. Après la Seconde guerre mondiale, le secrétariat aux Beaux-Arts commande le décor intérieur aux professeurs Robert Lesbounit et André Auclair de l’Ecole municipale de dessin de Montparnasse. Peintures murales et vitraux sont réalisés de 1947 à 1953. Ces peintures murales tirent profit des parois de maçonnerie pour une réécriture contemporaine du modèle roman. La modernité est affirmée, les scènes de la vie contemporaine accompagnant la vie de Saint Jacques se développent dans un paysage de lignes à haute tension et d’immeubles modernes.
L’église de Montrouge affirme l’emploi du béton armé, utilisé brut sans enduit. La finition de l’épiderme est le seul décor.La restauration de l’église Saint-Jacques, conduite par la ville de Montrouge, a abordé des problématiques de restauration des bétons. Une pollution chimique des bétons d’infrastructure, mémoire d’un ancien site industriel précédant l’église, a imposé un traitement par protection cathodique. Une grande attention a été portée aux façades à structure de béton bouchardé et panneaux en ciment à gravillons lavés. Œuvre totale, l’église Saint-Jacques a fait l’objet d’une restauration des décors,comme les peintures à l’huile du chœur utilisant les pigments industriels de la gamme Sunbrite.
Le projet de Saint-Jacques de Montrouge a rétabli la monumentalité oubliée d’un édifice affirmant sa radicalité par la structure de béton armé.
Eglise Saint-Jacques le Majeur de Montrouge
Maître d’Ouvrage | Maître d’Œuvre | Protection | Montant des travaux | Etape du projet |
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Ville de Montrouge | Pierre-Antoine GATIER Economiste Cabinet Asselin / BET fluides MS consulting / BET structures Unanime |
Édifice inscrit au titre des monuments historiques | 5.8 M € | TF restauration des infrastructures en béton : réceptionné en 2013 TC1 restauration du clos et couvert : réceptionné en 2014 TC2 restauration des intérieurs : réceptionné en 2016 TC3 restauration des peintures murales : réceptionné en 2018 |